Mince, j'avais gonflé mon ballon de baudruche à bloc et quelques heures après, pouf, tout ratatiné !
Et ça va encore plus vite si je le mets au frigo !
Ca ne s'expliquerait pas simplement en regardant de près la loi des gaz parfaits, ça ?
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La loi des gaz parfaits relie entre elle plusieurs valeurs facilement mesurables quand on s'intéresse à des molécules de gaz enfermées :
- le nombre de molécules N,
- leur température T, qui traduit à quel point les molécules sont agitées (plus elles ont chaud, plus elles remuent),
- le volume V dont elles disposent dans leur bocal,
- la pression P du gaz dans le bocal
P x V = N x R x T
Quand on gonfle un ballon de baudruche, on le fait à température ambiante (à la température de la pièce donc vers 20°C), puis on le ferme bien pour que l'air ne s'échappe pas.
Pourtant, si on lui fait passer la nuit dehors, ou si on le met au frigo, il se ratatine alors que le nombre de molécules d'air à l'intérieur n'a pas changé * !
dans l'équation P x V = N x R x T
P ne change pas (c'est la pression à laquelle on a gonflé le ballon),
N ne change pas (les molécules d'air prisonnières sont prisonnières du ballon fermé),
R ne change jamais (c'est une constante, un nombre fixe),
donc
si la température T diminue, le volume du ballon diminue :
le caoutchouc (souple) se déforme pour diminuer de volume, et il se ratatine !
* quelle que soit la température que l'on fait subir à un ballon, tous se dégonflent au bout de quelques jours ! Mais c'est un autre phénomène qui se produit : ils ne sont en fait pas totalement hermétiques et laissent s'échapper de l'air (plus ou moins vite selon leur qualité et la façon dont on l'a fermé). Pour "voir" l'effet de la température séparément, il faut donc "faire vite"... d'où l'idée de le mettre au frigo ou à l'extérieur quand les nuits sont froides.